Rachats par capital-investissem*nt : tueurs d'emplois ou boosters de productivité ? (2024)

Le débat sur les rachats à effet de levier (acquisitions réalisées avec de l'argent emprunté, également appelés LBO) est ancien. Les LBO ont été controversés pendant les années 1980, alimentées par les obligations de pacotille, ainsi que pendant le boom des rachats de crédits faciles de la dernière décennie. Mitt Romney, candidat républicain à la présidence en 2012, a mené de nombreuses opérations de ce type à la tête de la société de capital-investissem*nt Bain Capital.

Les critiques crient au «strip-and-flip» et soutiennent que les magasins de capital-investissem*nt visent des profits rapides en sabrant les salaires, en pillant les bilans et en lésinant sur les investissem*nts à long terme. Comment une stratégie commerciale axée sur une sortie rapide et rentable de la boutique de capital-investissem*nt pourrait-elle servir la fortune future de l'entreprise acquise ?

Les défenseurs des rachats soutiennent que le capital-investissem*nt pousse la direction à réparer ou à supprimer les opérations mal gérées et à redéployer les emplois, les travailleurs, le capital et l'énergie de la direction de manière à permettre à l'entreprise acquise de prospérer.

ProfesseurSteven J. Davis, avec des collègues des universités du Maryland et du Michigan, du Census Bureau et de la Harvard Business School, examine les effets des rachats par des capitaux privés sur les emplois, les revenus des travailleurs, la répartition interne et la productivité.

Les auteurs ont construit et analysé un ensemble de données exhaustif qui couvre les rachats de 1980 à 2005, y compris des informations sur 3 200 entreprises cibles avant et après l'acquisition, qu'ils comparent à des entreprises hom*ologues définies par l'industrie, la taille et l'âge. Ils concluent que « les rachats par des capitaux privés catalysent le processus de destruction créative, mesuré par la création et la destruction d'emplois et par le transfert d'unités de production entre les entreprises ».

Au total, l'emploi dans les sociétés cibles chute de 3 % de plus que dans les sociétés comparables dans les deux ans suivant un LBO, et de 6 % de plus sur cinq ans. Cependant, cet écart est atténué par le fait que les entreprises ciblées créent également plus de nouveaux emplois et achètent et vendent plus rapidement d'autres entreprises et divisions commerciales. Par rapport à leurs pairs, les entreprises cibles ont une perte nette globale d'emplois d'un modeste 1 % de l'emploi sur deux ans après un rachat.

De plus, les rachats entraînent des gains de productivité disproportionnés, un coup de pouce principalement dû à la sortie accélérée des opérations moins productives et à une plus grande propension à démarrer de nouvelles opérations productives. Les entreprises ciblées ferment plus agressivement les usines de fabrication à faible productivité, et elles ouvrent de nouvelles usines productives à haute productivité à près de deux fois le taux des entreprises hom*ologues.

Les entreprises cibles réduisent également les revenus par travailleur par rapport aux entreprises hom*ologues, après les rachats par des capitaux privés. Ainsi, les données indiquent que les rachats améliorent les marges d'exploitation en augmentant la productivité et en abaissant les coûts salariaux unitaires. Les gains de rentabilité qui en résultent ont un impact démesuré sur le bénéfice par action des entreprises, grâce aux structures de capital à effet de levier qui caractérisent les entreprises acquises dans le cadre d'opérations de capital-investissem*nt.

Dans l'ensemble, l'étude réfute l'affirmation selon laquelle les bénéfices du capital-investissem*nt reposent entièrement sur l'ingénierie financière et les transferts de richesse à somme nulle d'autres parties prenantes. Les rachats créent également des gains sociaux en augmentant la productivité des entreprises acquises.

Destruction créative

Les rachats par des capitaux privés détruisent des emplois, mais en créent aussi de nouveaux.

Rachats par capital-investissem*nt : tueurs d'emplois ou boosters de productivité ? (2024)
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